M. L. : L’apparence définitive de l’abbaye vous satisfait-elle ?
Hugues : Oh, oui ! Elle est très belle et j’en suis plutôt content.
M. L. : L’Aveyron en Aquitaine était donc un assez bon site pour la construction ?
H : Oui car comme tout le monde le sait, l’abbaye constitue une étape du pélerinage de saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. Non seulement c’est un très bon site mais en plus depuis 200 ans, les chrétiens y viennent grâce à un autre de leur congenère qui voulait venir prier seul loin de la ville. Au fil des ans, d’autres chrétiens sont venus le rejoindre. En 800, il a fallu construire une église, puis une abbaye en 866. Au IX° siècle, l’église a encore été agrandie, ce fut son dernier agrandissement.
M.L. : Combien de temps a duré la construction ?
H : Elle a duré 5 ans. Nous l’avons commencée en 1 031 et finie en 1 036, grâce à l’abbé Oldoric.
M.L. : D’où vient le nom « Sainte-Foy » donné à cette abbaye ?
H : le nom de l’abbaye, vient des reliques d’une jeune sainte appelée Foy, martyrisée sous l’empire Romain.
M.L. : Ces reliques sont-elle honorées par les pélerins de Saint-Jacques-de-Compostelle ?
H : Oui, en effet car elles peuvent être invoquées pour la guérison des aveugles.
M.L. : Depuis quand ces reliques sont-elles en votre possession ?
H : Nous les détenons depuis 866.
M.L. : J’ai entendu dire que les rois Carolingiens étaient assez généreux envers l’abbaye !
H : Vous avez raison car ils nous ont donné de l’or, de l’argent, des tissus précieux et des bijoux. On l’appelle déjà le Trésor de Conques.
Marie Letourneur,
Lundi 7 décembre 1314.