La vie misérable des esclaves
Je suis un journaliste qui vient d’arriver dans un village bourbonnais. Avec mes amis , nous avons débarqué dans cette île le 8 juillet 1832 pour témoigner et dénoncer l’esclavage .
Hier, le 14 juillet, une fête a eu lieu et un gros propriétaire d’exploitation sucrière a offert à Mr Olivier, le maire, une esclave maigre et maladive, surtout par rapport à la grosseur de tous ces riches ! Le propriétaire, me voyant, et craignant peut-être ma réaction, me donna une esclave pour m’amadouer. J’ai été indigné par cette offrande car l’esclave, comme l’indiquait sa corpulence, n’ avait pas mangé depuis plusieurs jours . Je l’ai affranchie aussitôt, et j’ai pu ainsi faire une heureuse.
Les blancs traitent leurs esclaves comme de vulgaires objets . Ces pauvres créatures sont peu vêtues et semblent mourir de faim . C’est vraiment ignoble. Tous sont maigres, squelettiques même.
Il faut que cela change et que l’esclavage disparaisse !
Le 20 juillet 1832
Auteurs de l’article : T. Ricard et F. Accault