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Publié : 23 juillet 2007
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Témoignage d’un esclave sur l’île Bourbon

Témoignage d’un esclave sur l’île Bourbon

Un esclave a accepté de nous expliquer sa misérable vie d’esclave et ses douleurs causées par tous les travaux pénibles effectués dans les champs de canne à sucre, sous le soleil brûlant .
Ce témoignage montre que l’esclavage n ‘est pas le meilleur moyen d’avoir de la main- d’œuvre !

Témoignage de Balthazar
Depuis que je suis tout jeune, l’esclavage ronge ma vie !
Des hommes sont venus nous capturer en Afrique, puis nous ont vendus à des propriétaires de champs de canne à sucre sur cette île. On nous a fouettés comme des bêtes sans importance. Un jour, mes parents on été tués par ces diables parce qu’ils ne voulaient pas que j’aille chercher l’eau de la source au bout de l’île et ils se sont révoltés.
Dés mes huit ans, j’ai été envoyé avec d’autres jeunes enfants aux champs. Je travaillais douze heures par jour sans manger , ni boire , et maintenant encore, je me traîne dans la boue, les mains en sang à force d’arracher la canne à sucre.
Pour que le travail soit plus rapide, nos maîtres nous fouettent et nous donnent des coups de pied . Je trouve que ce n’est pas humain de pousser un homme à l’épuisement et de le torturer ainsi .
Plus tard, vers mes 44ans, un nouvel arrivage d’esclaves a été acheminé dans les champs où je travaillais. Je me suis lié d’amitié avec un jeune enfant que je considérais comme mon fils. Je passais la plus grande partie de mon temps avec lui, mais mon maître n’appréciant pas cette relation amicale l’a fait souffrir et l’a marqué au fer rouge partout sur le torse. Il a agonisé . Je n’ai rien pu faire que de pleurer ce jeune homme.

Pour moi, l’esclavage pourrit la vie et fait horriblement souffrir des gens qui n’ont jamais voulu être esclaves .

Auteurs de l’article : B Armand, G Saunier