Vous êtes ici : Accueil > La lecture au CDI > des écrivains au collège > Brigitte coppin a expliqué son travail d’écrivain aux élèves de (...)
Publié : 1er novembre 2011
Format PDF Enregistrer au format PDF

Brigitte coppin a expliqué son travail d’écrivain aux élèves de 5ème

INTERVIEW DE BRIGITTE COP PIN réalisé par les élèves de 5A, classe de Mme Muto.


A quel âge avez-vous commencé à écrire ?

J’ai commencé à écrire à 9 ans ; à 12 ans j’écrivais dans mon journal intime. Quand j’ai eu 15 ans j’écrivais des histoires d’amour, je les lisais ensuite à mes soeurs le soir en cachette. A 18 ans je suis entrée à l’université ; j’ai été journaliste pour des revues spécialisées en histoire ; j’ai alors été repérée par l’éditeur Gallimard qui m’a demandé d’écrire un livre. Mon 1er livre a été édité alors, sur le Moyen Age. Et depuis 1984 environ 80 livres ont été publiés.

D’où vous vient cette passion pour l’écriture ?

Mon arrière grand père était archéologue, c’était un savant, il a même trouvé le tombeau du duc de Normandie ; il avait d’ailleurs une bibliothèque qu’il connaissait par coeur, il connaissait l’emplacement de chaque livre. Finalement les livres c’est un peu une histoire de famille. Mais personne n’a été écrivain chez moi. En plus ma famille m’aurait dit que ce n’est pas un métier !

Ecrire est-ce un rêve d’enfant ?

Quand j’étais enfant je ne pensais pas être écrivain ; quand je lisais je ne prenais pas concience qu’il y avait un auteur derrière.

Aimez-vous lire ? Et qu’est-ce que vous aimez dans les livres ?

J’ai toujours aimé lire, quand j’étais petite j’éprouvais un sentiment de solitude et j’ai toujours détesté m’ennuyer, les livres ont donc été très importants pour moi. Mon arrière grand-père a joué un rôle comme je l’ai déjà dit. L’écriture, les livres me protègent. Les mots sont mes amis ; je m’enferme dans une bulle où je retrouve mes amis les mots. J’aime d’ailleurs trouver le mot juste quand j’écris.

Considérez-vous l’écriture comme votre métier ?

Ecrivain est mon métier ; je n’en ai pas d’autres. Au début je ne gagnais pas vraiment ma vie mais depuis le temps, et avec les 30 livres qui se vendent encore dans le monde (même en Chine !), je vis de mon métier.

Comment vous organisez-vous lorsque vous écrivez ?

Je commence à écrire le matin dans mon bureau, parfois dès 7h30. Il me faut le silence et la lumière du jour ; je ne travaille jamais la nuit. Mis à part cela, je n’ai pas de rituel.
Par ailleurs j’ai toujours un cahier sur moi.

Est-ce la même organisation que vous utilisez pour les documentaires et la fiction ?
Ma façon de travailler est différente selon que j’écris un roman ou un documentaire. Pour ce dernier, le nombre de pages est imposé par l’éditeur et je fais des recherches aux archives pour être le plus précis possible. C’est difficile car il faut être clair et présenter l’histoire de façon plus légère que pour un cours. Je prévois aussi les illustrations à mettre sur la double page.
Pour les romans c’est différent. L’inspiration vient du coeur. Un petit personnage vient se nicher sur mon épaule et je développe de l’affection pour lui, son histoire vient peu à peu. Pour Thomas par exemple, le personnage est apparu doucement, il s’est lové comme un chat dans mon cou.
Je l’imagine ensuite dans les situations, je cherche comment il réagirait ...
Puis le scénario mis en place, c’est comme un film dans ma tête, comme je connais très bien l’histoire, la vie au Moyen Age, je peux raconter son histoire et l’enrichir.
Alors je me mets à l’ordinateur et j’écris, puis à chaque fois que je reprends l’ordinateur, je relis, je corrige, et j’avance ; parfois un passage ne me plaît pas mais je n’arrive pas tout de suite à le reprendre alors je continue à avancer et j’y reviens plus tard. Parfois, le mot juste, la phrase m’apparaît alors que je n’écris pas, et c’est là que mon cahier me sert. Il m’est même arrivé une fois, en pleine rue, de m’appuyer sur le capot d’une voiture pour écrire ce que je venais de trouver.

Et si l’inspiration ne vient pas ?
En quand l’inspiration ne vient pas, je marche, cela m’aide beaucoup.

Pourquoi écrivez-vous seulement pour la jeunesse ?
Comme quand j’étais enfant, j’ai envie que les enfants ressentent beaucoup d’émotions en lisant. Et puis j’ai gardé une âme d’enfant.